Traitement de la rumination

Il arrive à tout en chacun de ressasser un évènement ou une discussion qui l'a particulièrement marqué. Cela est normal dans la mesure où c'est exceptionnel et que la personne n'en souffre pas outre mesure. Dans le cas de la rumination pathologique, le patient "refait le film" mentalement très régulièrement. L'observation d'un supérieur, une discussion avec un ami, un mot anodin au milieu d'une conversation et voilà le patient incapable de réfléchir à autre chose, incapable de dormir et sujet à une profonde angoisse.

La culpabilité, la honte ne sont jamais très loin. "J'aurais dû faire ceci ou cela (...) il aurait préférable de dire ceci plutôt que cela". Le point commun est bien entendu la peur, l'anxiété. La personne doute d'elle-même. A certains moments, le patient est convaincu que ce qui s'est passé ou dit était catastrophique, que l'opinion d'autrui a son égard va définittivement changer. Pire, le patient craint que beaucoup de personnes de son entourage ne pensent des choses négatives sur lui suite à cet évènement.

La pensée fonctionne souvent en arborescence, un sujet en amène un autre qui en amène un autre et ainsi de suite, le patient se trouve bloqué dans ses pensées négatives et anxiogènes.

Quel traitement psychologique de la rumination ?

Il faut, bien entendu, dans un premier temps, traiter ce qui sous-tend la rumination. L'anxiété, le manque de confiance en soi sont autant d'éléments à travailler. Parfois, un détour par la vie infantile, familiale peut s'avérer pertinent. Ensuite, il s'agira d'apprendre au patient à canaliser ses pensées. Au travers d'exercices cognitifs simples, la personne objectivera progressivement ses angoisses. La plupart du temps, une prise en charge cognitivo-comportementale s'avère suffisante.